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  • : Le blog du Cadet
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Obectif à venir

 Marathon Lille - Lens  

   

    Pour mon retour sur le Bitume, mon 1er objectif réel sera ce Marathon dans le Nord d la France.

Le groupe pour lequel je travaille organise chaque année un petit challenge, en 2014 se fut à Paris cette année ce sera Lille.

Mon objectif sera de le finir dans un meilleur état que l an passé ou j y avais été sans préparation et sans entrainement.

J' ai décidé à la fin de cette épreuve que ce serait la derniére mais le fait est que je suis prêt de nouveau à relever ce défit.

Bien que pas mal d expérience dans des epreuves encore plus folles , je reste umble car  cette distance m'a toujours posée beaucoup de

problémes.

Préparation spécifique prévu sur 12 semaines que mon Beau Papa Marc m' a Concocté.

    Objectif de temps: 3h30  certe ambitieux pour un retour mais réalisable avec toutes les conditions réunies. 

 

 

 

 

Presse

Prépa MDS :Article  sur le Cadet
Talent Sportif 2009 de Frontigan, le Cadet invité d'honneur, la Vidéo

Mon Portrait au MDS , içi

Article paru par la mairie de Frontignan , c'est là

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Mini Milkil du Cadet du 23 et 24 Aout 09 :

 

Samedi 22 aout, la voiture est chargée, vélo, ravitaillement, change etc.… tout est là, mes 2 accompagnateurs Marc et mon Isa sont de la partie. Je pars serin, ils me connaissent parfaitement et je sais que je peux leur faire confiance, aucun doute ce sera une nouvelle fois une très belle aventure quelque soit l’issu de celle-ci.

Hors mis un petit souci de voiture, nous arrivons sans problème à St Cyprien Sur Dourdou, à 20 km de Rodez, où nous avons rendez vous avec Jean Benoit l’organisateur.

1 ers arrivés comme à mon habitude, nous nous attablons au Bar des Sports, la chaleur est présente, cela promet pour demain.

Rencontre faite avec J.B, PHILOU et certains coureurs dont Vincent Toumazou, ex Meneur d’allure à Millau, le briefing d’avance course vient nous mettre dans l’ambiance, grosse pensé pour les Milkilers en course depuis 6 jours et qui seront très proche de nous enfin pour les 1ers, dimanche matin au départ de Rodez.

Retour à l’hôtel, diné au Campanile, rituel d’avant course et enfin gros Dodo sont au programme  fin de journée.

 

Dimanche matin, lever aux aurores, il fait frais mais cela ne va pas durer, la chaleur est annoncée. La seule chose qui me préoccupe pour le moment c’est de trouver le lieu exact du départ. Après un léger tour dans Rodez, nous y sommes, encore les 1ers, c’est toujours ça de pris !!!!!!! Marc en bon accompagnateur s’active à la préparation de son vélo et Isa est à mes petits soins comme à son habitude.

Après un petit échauffement, non prévu, la voiture d’un coureur est en panne de batterie, petite poussette dans les rue de Rodez et c’est reparti ! Vient l’heur de la traditionnelle photo du départ. J.B en profite pour nous donner les dernières recommandations et nous annonce que Alexandre Foresteri, le 1er de la Milkil est à environ 45’ de Rodez, j’imagine vite qu’il sera sur mes talons d’ici 3 ou 4 heures, ce sera l’occasion de l’encourager, de le féliciter comme à Peynier ou je l’ai accompagné pendant quelques temps. Enfin Bref, le départ est donné, consigne, resté grouper pendant 2 kilomètres environ afin d’être visible, pas de soucis, belle image, on est tous très beau dans nos Maillot Jaune Fluo de la Milkil, j’en profite pour taper la discute avec Vincent Toumazou qui est là dans le cadre de sa préparation pour la « Bade water 2010 », il compte faire ces 200 km  en 24/27h.

Le peloton s’étire tout doucement et le profil  commence à ce dessiné très rapidement, successions de montées et descentes s’enchainent sans période de repos, c’est les vraies montagnes russes l’Aveyron et ce pour environ 130 km normalement. Beau programme en perspective, la fraicheur matinale fait vite place à la chaleur ; on devra faire avec.

Je respecte mon plan à la lettre qui consiste en début de course à alterner 12’ de  course pour 1’ de marche, cela me convient bien, je courre même dans les montées et je fais des poses de 5’ environ tous les 5 kilomètres voir un peu plus si nécessaire sur des portions plus longues.

Première alerte au 25éme, léger nœud à l’estomac mais rien de grave, ouf c’est passé !

Le tracé que nous empruntons est magnifique, les routes sont étroites mais aucun véhicule ou presque hors mis celles des accompagnants. C’est le chassé croisé, chacun dans son rythme, nous sommes 3 ou 4 dans un mouchoir de poche. Mais très vite les pentes, la chaleur vont faire exploser ce petit groupe. Pas un brun de vent, ça chauffe dur, heureusement ma petite femme, très prévoyante à penser a prendre un vaporisateur, idéal dans cette situation, cela permet de me rafraichir régulièrement et très rapidement, j’en profite largement à chaque arrêts.

Marc a de plus en plus de soucis à rester au contact, car le Vtt est un véritable fardeau sur ces routes escarpées et assez pentues, nous décidons de mettre le vélo dans le coffre lorsque c’est le cas, il me suit à pieds ou en voiture.

Aux alentours du 40 éme, sur une des rares portions «  plates » où je me retrouve seul, mon problème récurrent me rattrape, des nausées m’envahissent, les jambes deviennent lourdes, un gros doute s’installe, je fini par retrouver Marc mais rien ni fait, je suis de + en + mal en point, je décide de m’arrêter à Bouloc. Isa en profite pour faire le plein d’eau fraiche à une fontaine et nous nous attablons à un petit bar ouvert qu’Isa a repéré. Après ce rafraichissement et une petit salade de fruit, mon état empire le début du calvaire commence, je régurgite tout ce que je viens d’avaler mais cela n’entame pas ma volonté d’avancer.

Les données ont changé, nous somme au kilomètre 47, la route va être très longue jusqu’à Sète, j’adopte une autre stratégie qui consiste à présent de courir et marcher mais à la sensation et non pas 9’et 1’ comme je devais le faire. Mon état ne s’arrange pas au fil des kilomètres, j’alterne phase de ravitos à contre cœur et phase de renvois direct et ceci va durer, durer, trop longtemps à mon goût. J’avance toujours mais à quel rythme ?

St Rome de Tarn, nouvel arrêt d’environ 30’, un bar repéré la veille fera office gite, je suis sec, malade, fatigué, un tout dur à supporter.

Petit sorbet, boisson rafraichissante ni changerons rien, je repars, Isa use de sa féminité pour nous récupérer au passage un sac de glaçons ainsi qu’une bouteille de Coca, elle sait y faire  mon Isa, tant qu’à Marc le vélo est retourné dans le coffre, il continuera en voiture quelques temps en attendant un profil plus aisé. Peut être aussi que cette décision est faite pour me laisser un peu seul afin d’encaisser un peu ces problèmes, ils savent très bien que j’en ai besoin aussi, je les retrouve tous les 1.5/2 km, Marc vient à ma rencontre en courant, l’éponge rafraichissante et le bidon à la main, c’est génial ! Je suis très bien entouré, je ne peux que continuer à avancer avec une équipe comme ça.

 

Fin de la  1ére Partie

 

Arrivé à Tiergues, tient je connais cet endroit !, je retrouve J.B on fait un petit point sur la position de chacun et sur mon état de santé. Je suis 7 éme, Vincent est en tête, environ 15 km devant moi.

Par obligation, je suis contraint à m’arrêter de nouveau environ 1h afin de me refaire une santé car là je suis dans une très mauvaise phase, je suis fortement affaibli par tout ça.

Petit coup de fil de l’ami Claude, c’est Isa qui répond, cela me redonne le moral. Nous sommes au kilomètre 75, je repars dans le but d’atteindre le 100 éme afin d’y faire un petit dodo réparateur.

Roquefort est là, je suis au +bas, rien à faire cela ne passe pas, le schéma ce répète sans cesse, J.B vient à notre hauteur, il nous apprend  qu’Alex n’est pas très loin mais il va s’arrêter dormir un peu. Il gère l’avance qu’il a sur Christian Efflam soit environ 30 km.

A 15 km de Fondament soit au 85 ème kilo, il est 22h, cela fait 14h de course, je décide de stopper, il fait nuit noire, pas un nuage dans le ciel mais en moi c’est la tempête, rien ne va plus, je n’arrive plus à m’alimenter, je me vide, les jambes en coton, j’opte pour le dodo, je verrai après ! mes 2 compagnons de route en ont besoin également, la journée a été éprouvante, chaleur, profil et mon état de santé ont entamé notre moral. Ce repos ne peut être que bénéfique ? Marc s’installe dans la voiture tandis que mon Isa et moi à la belle étoile au milieu de nulle part, les yeux fixés sur la « Milkiway », magnifique ciel étoilé comme jamais mais le cœur bien barbouillé !

Au loin j’entends la voix de Philippe, un concurrent, cela me rappelle où je suis, il est minuit, je décide de reprendre le chemin, laissant mon assistance régler les problèmes d’intendance. Je mets du cœur à l’ouvrage pendant quelques kilomètres, j’alterne de nouveau course et marche à un rythme régulier mais je suis rattraper rapidement par mes problèmes, je dois faire avec, c’est ainsi, je me dois d’avancer si je veux atteindre Sète, alors allons y ! Je courre le plus souvent seul, Marc reste aux côtés d’Isa qui n’est pas très rassurer  par la nuit sur ces petites routes très sombre. A vrai dire, je ne le suis pas beaucoup plus. Le passage au 100 éme en environ 19h, n’est pas pour me rassurer, la route reste encore longue mais j’avance c’est le principal. La suite va ressembler étrangement à ce que je viens de vivre depuis plusieurs heures et enfin le lever du jour, juste avant le 120 ème me donne un coup de mieux. Encore un petit effort et ce sera la descente vers Lodève et la fin des montagnes russes. Mais cette longue descente de 11 km va finir par m’achever, je suis sec, bien que le paysage soit magnifique, je n’ai plus envie de me faire mal, je n’ai qu’une hâte c’est de retrouver mon véhicule d’assistance et Isa qui a été contrainte de prendre une déviation car cette portion est fermée au voiture. Quelle poisse !!!!!!

Lodève enfin, je la retrouve devant le cimetière, c’est vrai que je suis un peu mort mais quand même pas à ce point ! Enfin bref, je décide de faire un long arrêt qui risque fort d’être le dernier, la tête n’y est plus, de mauvaises pensés m’envahissent, j’en discute avec ma petite femme et comme toujours elle sait trouver les mots qui me feront repartir. J’en profite pour faire quelques soins, ampoules, massage, ravitaillement car l’estomac à l’air de vouloir se calmer, c’est pas trop tôt !

27 éme heure de course, mon but est à 70 kilomètres et je repars. Les premières foulées sont hésitantes mais j’arrive à reprendre un rythme de 6’ / 1’ mais ce que je n’avais pas prévu, c’est que la suite du parcours reste assez vallonné et ceux jusqu’au 150 éme kilo. Nous longeons l’autoroute A 75, de longues lignes droites, pas terribles puis encore des montées, une halte à Lacosta de 20mn et enfin la descente vers Clermont l’Hérault où je retrouve des routes connues, plus plates mais avec énormément de circulation, nouvelle épreuve à surmonter, je m’alimente plus facilement mais la distance que j’inflige à mes pauvres jambes qui ne connaissent pas ça, va mettre à mal mon envie d’avancer. Et oui à présent ce sont les ces jambes qui me trahissent, j’avance par petites touches, je suis fatigué, un peu à crans, j’ai besoin de me retrouver, de faire le point, le mental me lâche petit à petit, c’est à ce moment précis où Isa décide de m’accompagner en marchant à mes côtés afin de me remonter le moral comme elle sait si bien le faire. Cela fonctionne, nous sommes à Plaissan  kilomètre 165, je me remotive, nous discutons de tout et de rien, histoire d’avancer sans trop réfléchir, encore une montée puis une 2ème et enfin c’est la descente sur Villeveyrac avec pour la 1ére fois la vue sur Sète et l’étang de Thau. D’ici ce n’est pas trop loin mais à pieds cela fait une trotte quand même !

Je retrouve Marc,  mon suiveur à vélo, afin d’attaquer ces portions que nous connaissons bien, nous y sommes passé en 2008 dans le sens opposé serte, pour notre petite ballade dans l’Hérault. Je me sens si proche du but mais si loin en terme de temps mais peu importe à présent, je vais au bout quoi qu’il arrive, j’avance raisonnablement et je retrouve mon pote Phil, venu faire que mètres avec nous à la sortie du Village, cela fait du bien. Je le retrouverai un peu plus tard pour le final en attendant il me reste à négocier une dernière petite difficulté avant l’ascension de « St Clair ». c’est fait, je retrouve un peu de jambe, reste 20 bornes, nous prévenons Jean Benoît de notre approche, je reste sur un bon rythme à mon goût jusqu’à la sortie de Balaruc le Vieux où je retrouve le reste de ma petite famille ; mes enfants et ma « belle Maman » sont là ainsi que Phil revenu me soutenir pour cette fin d’aventure. Je suis rebousté, jusqu’au dernier arrêt programmer à l’entrée de Sète d’où nous rappelons J.B.

Marc abandonne une dernière fois sa monture, nous sommes à présent 3 à arpenter les rues où la fête de la St Louis bat son plein, tout le monde est en train de festoyer, il est 23h et je suis enfin au pied du Mont St Clair, moment tant attendu, je connais parfaitement cette montée de 1.6 km avec de très forts pourcentages qui me sert de terrain d’entrainement pour Millau.

Je l’aborde sereinement, j’y vais à l’aise sans forcer, en rythme, je ne ressens plus rien hors mis de la joie, du bonheur et un peu de fierté quand même !

Dernier objectif, ne pas m’arrêter ni même de marcher, et c’est ce que je vais faire dans un état qui m’étonne encore, le souffle très bon des jambes de feu.

Au loin, j’aperçois J.B venu m’accueillir dans cette dernière difficulté, ces mots me rendent encore plus euphorique ; «  tu es le 1er que je vois courir ici  », reste1.4 km de légère descente et ce sera le bonheur total, j’aval le bitume dans un état d’esprit indescriptible, nous discutons, je savoure cet instant, les Pierres Blanches, la table d’orientation, je connais ça par cœur, je peux y aller les yeux fermés.

Je suis à présent seul, tout le monde s’est écarté, après un moment de doute car il fait noir complet, j’aperçois ma petite femme Isa et le reste de la famille, 100m, 80, 50 puis 20m  et enfin ces 3 dernières marches, ca y est je l’ai fait, après 39:14:05 de joie, de douleurs, de bonheur et beaucoup de plaisir je passe sous la banderole en 5éme positon, fatigué mais très heureux et fier de moi. A cet instant précis, j’ai une grosse pensée pour tout les Milkilers que j’admire profondément pour avoir parcouru 1000km

 

Un grand Bravo à Alexandre Forestéri, vainqueur de la Milkil qui arrivera 2h30 derrière moi en 8jours et 18 heures et à Vincent Toumazou vainqueur de cette Mini Milkil en 26h30 ainsi qu’à tous les suivants et participants pour leurs exploits.

 

Bravo et encore bravo à Fredouille et à tout ceux qui ont réalisé cette Milkil ou Mini sans assistance car c’est vraiment un truc de Fous !

 

Mes remerciements à Jean Benoît et toute son équipe pour ces très belles courses, son organisation et leur présence tout le long de l’épreuve.

 

Un grand Merci à ma famille, mes enfants et tout mes amis pour leur soutient.

 

Un gros Merci à la Famillau en particulier.

 

Et enfin, je ne peux trouver de mots assez forts pour remercier mes 2 assistants qui m’ont supporté dans cette aventure, Isa et Marc car sans eux et leur aide je n’aurai pas réussi ce nouveau défi et je les félicite également car ce n’était vraiment pas simple à gérer et ils l’ont parfaitement fait.

 

Merci, merci et merci à tous

 

2011: sera peut être l’année de ce grand projet, la traversé de la France en courant, la Milkil mais ça c’est une autre histoire !!!!!!!!!!!!!

 

Fin

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