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  • : Le blog du Cadet
  • : Passion d'un coureur d'Ultra Marathon
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Obectif à venir

 Marathon Lille - Lens  

   

    Pour mon retour sur le Bitume, mon 1er objectif réel sera ce Marathon dans le Nord d la France.

Le groupe pour lequel je travaille organise chaque année un petit challenge, en 2014 se fut à Paris cette année ce sera Lille.

Mon objectif sera de le finir dans un meilleur état que l an passé ou j y avais été sans préparation et sans entrainement.

J' ai décidé à la fin de cette épreuve que ce serait la derniére mais le fait est que je suis prêt de nouveau à relever ce défit.

Bien que pas mal d expérience dans des epreuves encore plus folles , je reste umble car  cette distance m'a toujours posée beaucoup de

problémes.

Préparation spécifique prévu sur 12 semaines que mon Beau Papa Marc m' a Concocté.

    Objectif de temps: 3h30  certe ambitieux pour un retour mais réalisable avec toutes les conditions réunies. 

 

 

 

 

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Prépa MDS :Article  sur le Cadet
Talent Sportif 2009 de Frontigan, le Cadet invité d'honneur, la Vidéo

Mon Portrait au MDS , içi

Article paru par la mairie de Frontignan , c'est là

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Au bout de mon rêve



Marathon des Sables où un bon grain de folie est nécessaire pour s’y engager, le défi à relever pour un coureur d’Ultra.
J’y consacre donc 2 années afin d’enrichir au maximum mon expérience et pour ne pas rater ce grand rendez vous. Confiant en mes possibilités, j’aborde l’aventure serin et plein d’espoir. Je me dois de réussir pour moi mais surtout pour l’association
Horizon Enfant Handicap auprès de laquelle je me suis engagé mais aussi pour ma famille, amis, partenaires qui me soutiennent et m’encouragent et sans qui ce défi serait impossible. Conscient que ce rêve peut très vite devenir cauchemar, je mise donc sur la prudence et ma fraicheur physique.
Mots d’encouragements de ma petite famille en poche, je parts rejoindre mes compagnons de route, Lionel, Cédric et Pascal, il manquera hélas Marc avec qui cette idée folle avait germée. Je le ferai pour nous deux. !

1er bivouac atteint après de longues heures de transport, nous commençons à prendre conscience de ce qui nous attend. Nous logerons dans la tente N° 35 en compagnie de Xavier, Christian, Miguel et Rodolphe. Fin d’une première journée éprouvante.
La journée d’acclimatation du lendemain servira aux contrôles administratifs et techniques nécessaires pour prendre officiellement le départ. Derniers préparatifs et derniers repas dit « Normaux » servi pas l’organisation, je me couche la tête pleine de questions mais sans craintes particulière hors mis ma blessure des dernières semaines, je me sens bien j’ai juste envie d’en découdre.

Dimanche 4 avril : 1 ère étape de 29 km
1er réveil en fanfare, 1er repas en autosuffisance, 1ère photo de groupe et 1er départ.
Chance inestimable d’être là, parmi les 1013 participants de cette 25ème édition, je me gave dés les premiers instants, de ces paysages magiques, irréels, fait d’horizons sans fin où se côtoient sable et rocaille à perte de vue.
Au bout de 10 km, les premières douleurs apparaissent au niveau des pieds, mes craintes d’avant le départ à propos des fixations des guêtres étaient fondé, je cours à présent avec des « sabots ».
La fin d’étape sera terrible, la chaleur n’arrangeant pas la chose, je suis contraint à marcher régulièrement et je termine les pieds explosés au niveau des petits orteils, en 4h23.
Premières nausées et premiers soins de retour au bivouac, la tête remplie de doutes sur l’issue de cette aventure. Demain sera un autre jour.

Lundi 5 avril : 2ème étape de 35.5 km
Après une très mauvaise nuit, aucune courbature mais pour les pieds c’est une autre affaire, faudra faire avec.
Le départ est donné et tel un serpent, sorti de nulle part, un cordon de silhouettes dont je fais partie, anime cette carte postale aux mille et une couleurs sur des kilomètres, image d’un autre monde. Une fois l’œil vif et très concentré, une fois titubant comme un zombie, j’avance dans ce milieu hostile sous une chaleur accablante, m’aspergeant d’eau très régulièrement afin d’éviter le coup de chaud.
Dunes, pistes rocailleuses, oueds, lacs asséchés, crevasses et jebel (relief montagneux) sont au programme chaque jour, la difficulté est là, à la hauteur de la réputation de cette fabuleuse course. La lutte est quasi constante avec les éléments mais surtout avec soi même, les kilomètres s’enchainent à vitesse réduite.
Après le CP3 et 29 km de course, il se dresse là, devant nous, le Jebel d’Otfal, avec ses pentes à 25% de moyenne. Les pieds endoloris, la fatigue me gagnant, j’ai du mal à encaisser cette dernière difficulté de la journée. Je mettrai plus de 2h à terminer l’étape du jour. Lionel arrivé devant moi, s’inquiétant de mon absence.
C’est un soulagement au retrait des chaussures mais un carnage à la vue de mes pieds, des ampoules sous les ongles, les petits orteils sont décalottés. Les soins seront longs, huit ongles au final en feront les frais.

Mardi 6 Avril : 3ème étape de 40 km
Toujours des problèmes d’insomnie mais musculairement la récupération est bonne. Grosses difficultés en perspective pour remettre les chaussures, je m’attarde donc sur mes soins de pieds
Afin de faire au mieux pour prendre le départ, des premières entailles ont été faite la veille afin de laisser de la place aux orteils mal en point.
Départ assez lent, j’ai besoin de temps pour mettre la machine en route, les 1.5 l d’eau supplémentaire que j’emmène en réserve seront très utile ce jour, le thermomètre avoisinant les 50°. Etape très éprouvante, j’ai mal mais je m’accroche, souvent sur le fil du rasoir, je me refuse de penser à l’abandon, le mental est là, je sais pourquoi je suis ici et je sais bien que ce rêve se mérite. Je rattrape Miguel notre colocataire de tente en fin d’étape, il est plus mal que moi, s’est pas bien mais cela me rassure. Je termine en 5h53 en meilleure position que la veille.
Aux bivouacs, moments d’échanges, de partages, de joie, de réconfort mais aussi de douleurs car les soins ne sont pas des plus plaisants. On y oublie très vite les mauvais instants de la course.

Mercredi 7 Avril : 4ème étape de 82.2 km
A chaque lever du soleil, c’est une invitation à la découverte de nouveaux paysages et à l’espoir d’une issue positive. Telle une fourmilière, tout ce joli monde s’anime aux quatre coins du camp afin d’être prêt pour un nouveau départ.
Chaussures vieillies prématurément par des découpes successives rendues obligatoires par l’état de mes pieds, j’aborde l’étape longue très décidé ; « c’est aujourd’hui que le travail doit payer ».
Moment intense de l’aventure, deux fois plus d’images à enregistrer et d’instants magiques à vivre. Seul objectif finir, le mieux possible et le plus vite possible afin d’apprécier pleinement la journée de repos si il y a.
Départ rapide, je mise sur les parties roulantes afin de gagner du temps, le profil fera le reste.
Bonnes sensations, j’avance bien jusqu’au 30 ème kilomètres. Ensuite cela se complique, terrain très caillouteux qui me rappelle que les pieds sont en mauvais état. Au Cp3, kilo 38, je suis rattrapé par des fusées parti 3h après nous, les 2 premiers au général.
Pendant 25 km, je serai en compagnie de Pierre, camarade du jour, nous avançons bien, jusqu’au CP4 ou je m’arrête pour me ravitailler un peu. Paysages de dunes qui suivent à la tombée de la nuit sont magnifiques mais interminable. La fin d’étape est terrible, préservé depuis le départ, je tombe malade aprés le CP5 vers le 67 ème kilo, au moment où je suis le mieux, de grosses nausées qui ne me lâcheront plus jusqu’ à l’arrivée, rien ni faisant.
Objectif accompli en 15h38, serte dans la douleur en fin d’étape mais pour mon plus grand bonheur.
Heureux de voir arriver mes amis de la Famillau les un après les autres, je m’endors en songeant à une réussite envisageable à présent pour l’équipe.

Jeudi 8 Avril : Journée de repos
Manque toujours un de nos camarades de la tente N° 35 à l’appel, Rodolphe, parti avec une entorse, il a du cran de continuer ainsi, nous sommes tous admiratif de la volonté qu’il a.
En attendant, nous récupérons des forces, les mails reçus les soirs nous apportent un grand réconfort.
J’ai de plus en plus de mal à m’alimenter, je me nourris principalement de soupes diverses.
Nous aurons le droit à une canette de soda fort appréciable car je commence à avoir le dégoût de l’eau aussi !
Notre ami finira pas terminer l’étape après de longues heures sur le parcours, nous ne manquons pas de le féliciter.
La grande camaraderie règne au sein du groupe et c’est bon.

Vendredi 9 Avril : 5 ème étape Marathon
Je me jette à corps perdu et à bonne allure sur cette étape avec l’espoir d’apporter la cerise sur le gâteau en m’accrochant à une place honorable au général. Faisant abstraction depuis longtemps à cette douleur intense à chaque pas, je profite au maximum des cordons de dunes et de pistes plus roulantes. J’enregistre encore un peu plus d’images magiques et me fait plaisir en parcourant la distance entièrement en courant, profitant de mes « bonnes jambes » de cette semaine.
Heureux de finir avec de bonnes sensations en 5h20, je sais que la fin est proche mais rien n’est jamais fait d’avance et encore moins dans ces lieux très particuliers.

Samedi 10 Avril : 6ème et dernière étape de 21.1km
La tête pleine d’image et d’émotion à l’approche de Merzouga, point final de ce parcours extraordinaire de 250 km dans le Sahara, je profite un max de ces derniers kilomètres dans ce lieu magique ; je continu sur ma lancée de la veille en déroulant et en m’appliquant à chaque instant. La vue sur ces dernières dunes, les plus hautes du Maroc, me signale que la réussite est là au bout de cette dernière difficulté et que le bonheur n’est plus très loin , c’est bon, très bon d’être encore là après tant d’effort. Je savoure ces derniers instants, prélevant au passage un peu de ce sable en souvenir. Encore plus d’émotions avec la présence surprise de Martine qui m’encourage dans ces derniers mètres. J’image le sentiment de Yoyo au même endroit !
Je franchi la ligne d’arrivée avec ce sentiment étrange fait de joie, de bonheur, de douleurs et de fierté mais aussi de beaucoup de tristesse que cela se termine. Grosses pensées à Marc à cet instant ainsi qu’à toute ma famille, amis et partenaires. Les larmes aux yeux, je récupère ma médaille, trophée de ma réussite après être revenu en arrière, je ne l’avais pas prise au passage, trop d’émotions sans doute !

Retour à Ouarzazate après 6 heures de bus, nostalgique de ces instants magiques passés en compagnie de mes potes, je retourne à la civilisation et me réjouit d’avoir réalisé là, une belle histoire de ma vie. Je savoure cette réussite et félicite mes compères d’en avoir fait autant.
Profitant du « grand luxe » de l’hôtel, je reprends des forces avant le retour à la maison.

La tête et le corps se tournent à présent vers le repos, d’autres rêves attendent leur tour mais ça, s’est une autre histoire.

Merci à tous pour votre aide et votre soutien.


Yannick, dit « le Cadet » un coureur d’ultra super heureux.

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